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Xavier Lépine : « Un point d’inflexion ? »

Le 23 octobre 2016 Expertises

Si l’origine du capitalisme fut un capitalisme de conquête, c’est-à-dire détenu par des créateurs d’entreprises devenus pour quelques-uns des empires mondiaux, 90 % des investisseurs sont aujourd’hui orientés vers le paiement de prestations futures : le capitalisme de retraite où les entreprises sont détenues majoritairement par les fonds de pension et les compagnies d’assurances pour le compte des assurés.

De même la quasi-totalité des opérateurs sur les marchés de capitaux le sont pour compte de tiers, y compris les banques pour compte propre car somme toute ce sont bien des salariés qui interviennent sur les marchés.

Il résulte de cette situation que les CEO des sociétés cotées, ainsi d’ailleurs que ceux des établissements financiers et d’assurance soumis à des régulations et des reportings de plus en plus pointilleux, ont les yeux rivés sur les résultats trimestriels de leur entité car leur mandat est clair : être en capacité de payer des prestations futures et/ou de rester solvable. Il ne s’agit pas uniquement de la pression court-termiste des résultats futurs mais également de la prise de risque qui par construction se doit globalement d’être limitée.

Sur la période 1990-2007, l’intégration des pays en voie de développement et de la Russie dans le monde capitaliste a créé les conditions d’une croissance mondiale forte et globalement déflationniste via les délocalisations, puis par les gains de productivité induits de la technologie. L’alpha et l’omega : il est plus aisé de se partager un gâteau qui grossit !

Ainsi, en dépit du mandat premier donné par les représentants des centaines de millions d’actionnaires, cette période fut bénie car, malgré quelques crises (obligataire en 1994, asiatique en 1997-98), les marchés de capitaux étaient portés par la création de richesse et la baisse tendancielle de l’inflation.

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